Boycotter les cirques, les zoos et les aquariums : un enjeu de taille
Ce n’est surement pas par désintérêt de l’art scénique que je vous invite à boycotter ces endroits. Au contraire je suis une grande amatrice de ballets et de spectacles.
Mon problème concerne essentiellement ce que je définis comme les animaux de spectacle, d’attraction, ou encore les animaux utilisés pour divertir le public.
Si on remonte dans l’histoire, les numéros étaient initialement réalisés par les esclaves. Les personnes venant souvent d’Afrique étaient littéralement exposés. De nos jours, ceci est inimaginable, inconcevable, et fort heureusement ! À présent, nous utilisons des animaux, alors que nous sommes en 2019.
Après tous les progrès, les thèses et les études qui prouvent que les animaux utilisés pour divertir un public souffrent, pourquoi continuer de leur infliger cette souffrance ?
Pourquoi devons nous accepter comme normal le fait de faire aux animaux, ce que nous serions choqué de voir sur des hommes?
Sauver les animaux des cirques
Si je me rappelle bien, je suis allée une fois au cirque quand j’étais petite. Je crois que déjà à cette époque, je n’ai pas apprécié le spectacle, car bien que j’ai toujours aimé les animaux, je n’ai jamais demandé à y retourner.
Comme je vous disais, j’adore l’art scénique de par les histoires que cela raconte, et les sensations que cela transmet. Alors je n’ai absolument rien contre les cirques qui ne font pas appel à des animaux pour leurs shows. En revanche, s’il y en a, j’appelle à leur censure.
C’est une situation assez paradoxale quand on y pense. Les adultes et les enfants qui vont au cirque sont ceux qui « aiment les animaux ». Pourtant c’est le fait d’acheter des billets et de participer à ces manifestations qui encourage le développement des cirques, la captivité des animaux et leur souffrance.
La loi
Pour information, l’utilisation des animaux dans des cirques est approuvée par la loi. C’est écrit dans l’arrêté du 18 mars 2011 fixant les conditions de détention et d’utilisation des animaux vivants d’espèces non domestiques dans les établissements de spectacles itinérants.
C’est un argument que les défenseurs de cirques aiment bien poser sur la table. Je vous demande donc maintenant, est-ce parce que la loi autorise quelque chose qu’elle est légitime ? Rappellons-nous que la loi interdissant les femmes de porter des pantalons, a seulement été retirée il y a moins de 5 ans.
Pour analyser l’ironie de la situation, voici quelques passages d’articles. Accrochez-vous, l’hypocrisie est au rendez-vous.
“Les animaux ne peuvent pas participer aux spectacles si :
― leur état de santé ne le permet pas ;
― le type de participation est susceptible de nuire à leur état de santé ;
― la sécurité du public et du personnel ne peut être assurée, en raison notamment de leur comportement ou de l’insuffisance de leur maîtrise.”
Merci de bien vouloir définir la « santé ». Ici on ne prend aucunement en compte la santé morale.
“L’abattage d’un animal ne peut être effectué qu’en cas d’urgence et s’il est de nature à éviter une blessure ou à sauver une vie humaine. Cette mesure ne doit être prise que lorsque tous les autres moyens pour repousser ou capturer l’animal sont ou s’avèrent inopérants.”
Donc si je résume, nous être humains avons le droit de faire du mal aux animaux en les arrachant à leur lieu de vie et leurs semblables. Et en plus, si un ANIMAL SAUVAGE daigne se rebeller (normal c’est un animal sauvage, lol), on a aussi le droit de le tuer parce qu’il n’obéit pas. Tout va bien…
Les conditions de vie
La condition animale dans les cirques est à dénoncer. Ce n’est pas être excessif que d’utiliser le mot « barbarie » pour définir les conditions de vie des animaux.
Voici un résumé de leur vie :
- Les animaux utilisés dans les cirques sont arrachés à leur environnement naturel.
- Des éléphants, lions ou autres sont arrachés à leurs familles et se retrouvent un jour enfermés dans un cirque.
- Ils sont transportés dans des camions même lorsque les températures atteignent les 40° ou descendent à 0°. Des températures auxquelles ils ne sont pas habitués. Les animaux ne voient que très peu l’extérieur, baladés entre cages, couloirs et pistes pour exécuter leurs numéros.
- les animaux doivent exécuter des acrobaties, ce qui est contre nature. Les éléphants par exemple, sont forcés de se désarticuler pour s’asseoir sur des tabourets. Si l’expression (vilaine) avoir un cul d’éléphant existe c’est pas pour rien. Les éléphants ont des gros culs, des gros culs qui ne sont pas faits pour aller sur un tabouret.
Dans tout cela, à quel moment la santé des animaux est-elle prise en compte ?
En effet, certains animaux n’ont connus que cela et ne connaissent pas ce qu’est la vie dans la nature. Ce n’est en rien une excuse. Ce serait comme dire d’un enfant élevé en captivité, ce n’est pas grave s’il reste comme ceci toute sa vie. Après tout, il n’a rien connu d’autre. Il ne se rend pas compte, cela ne peut pas lui faire de mal.
À noter : Je prends souvent des exemples “radicaux”. Ainsi, il est plus facile de se rendre compte de la situation.
Le dressage
Si on essaye de nous faire croire que les animaux sont heureux, qu’ils ont une complicité avec leurs dresseurs, sachez que ceci est faux.
Les animaux de cirque sont des animaux sauvages et ne sont pas sensibles au dressage. C’est donc par la violence et la torture qu’on leur apprend à exécuter des postures pour leurs tours :
- plaques brullantes sous les pattes ;
- pointes métalliques sous les oreilles des éléphants;
- clous sous les plantes de pieds, etc.
Le spectacle
Après avoir été torturés, les animaux doivent exécuter ce qu’ils ont durement appris. Les applaudissement, la musique, les grands gestes sont une source de stress pour eux.
Oui, c’est l’occasion pour eux de sortir de leur cage et de se « balader » un peu. Mais le prix à payer est élevé. Les animaux ont un instinct de survie et savent qu’à la moindre erreur,ils seront réprimandés.
Le public ne le verra probablement pas, car les fouets sont devenus une pièce anodine du spectacle. Les spectateurs ne savent pas non plus ce qui attend les animaux à leur entrée en coulisses s’ils commettent des erreurs.
Bon nombre de reportages en caméras cachées ont dévoilés des atrocités et abominations.
PS : Si le sujet vous intéresse alors je vous conseille le film « De l’eau pour les éléphants » de Francis Lawrence. Vous retrouverez Robert Pattinson et Reese Witherspoon. Une histoire bouleversante, dure et tragique tant bien pour les personnes que pour les animaux.
Libérer les poissons des parcs aquatiques et des aquariums
Les parcs aquatiques
Les principes et les pratiques sont semblables aux zoos. Les animaux marins habitués à des océans et mers infinis se retrouvent confinés dans des bocaux. Les « moins chanceux » d’entre-eux ont connu ces étendues interminables et ont été arrachés à leurs mamans, comme on enlèverait un enfant à son foyer.
Des scientifiques ont prouvé que fasse au stress, les poissons réagissaient de manière très similaire aux être humains :
- augmentation du rythme respiratoire;
- accélération de la fréquence cardiaque ;
- poussées d’adrénaline, etc.
Il est alors facile de s’imaginer la souffrance que représente l’arrachement du poisson à son environnement naturel.
Je ne reviens pas sur les tours qui leurs sont imposés d’apprendre pour divertir les spectateurs (qui achètent des billets pour participer à ces « spectacles »).
Les aquariums
Une fois encore, on rejoint les parcs aquatiques (outre la réalisation de numéros pour le divertir le public).
Les poissons qui, comme nous ressentent la douleur, sont encore plus sensibles à la lumière que les êtres humains. Les animaux marins habitués aux eaux profondes et sombres souffrent donc de la puissance de la lumière. Bien que les aquariums soient généralement plutôt sombres, les spots lumineux utilisés pour que les visiteurs puissent admirer les poissons en captivité, reste trop puissante pour eux.
Ici, nous parlons d’espèces curieuses qui passent énormément de temps à explorer leurs horizons. Dans les aquariums, leur environnement ne change pas assez régulièrement et ils sont souvent atteint de dépression :
- faible mobilité au fond des bassins ;
- ennui ;
- perte d’appétit ;
- moins d’amusement ;
- baisse de la curiosité, etc.
Refuser de financer les zoos
Le cas des zoos se rapproche, de celui des aquariums. Un même principe : l’arrachement des animaux à leur espace naturel et un confinement dans des lieux clos eet/ou restreints.
Les animaux dans les zoos sont des bêtes habituées à beaucoup d’espace, à de grandes étendues de végétations. Des étendues bien évidemment vite limitées dans les zoos. Les singes par exemple, qui ne sont déjà pas à la base des plus docile (croyez-en mon expérience), deviennent très rapidement agressifs.
Mon âme naïve a du mal à croire qu’il puissent être « maltraités » par les soigneur (violences physiques). Bien que nous ne sommes à l’abris de rien apparemment.
Néanmoins leur santé reste toujours mise en péril par les visiteurs. En effet, malgré les contre-indications, ces derniers nourrissent les animaux. Les aliments qu’ils ingèrent et qui ne font pas partie de leur régie alimentaire, détruisent leur santé.
S’il existe des zoos et aquariums qui abritent simplement des animaux élevés en captivité et en détresse, je ne pourrai militer contre leur activité en sachant que les animaux élevés en captivité seront très probablement incapables de survivre s’ils étaient remis en liberté. Il faudrait alors tout un long processus de réhabilitation de l’animal à son espace naturel.
NE VOUS EN FAITES PAS, vos enfants ne seront pas plus stupides s’ils ne voient pas de lion au cours de lleur vie. Il suffit de leur expliquer les enjeux que cela représente. Si cela vous tient à coeur, libre à vous de partir en safari. C’est plus risqué ? C’est dommage, il semblerait qu’il faudra s’en passer.
De nombreuses activités existent de nos jours pour nous divertir, il suffit simplement de changer ses habitudes.
Il faut arrêter de faire passer les lubies les plus extravagantes avant la santé et la tranquillité d’autres espèces vivantes. Il ne faut pas oublier que ce sont les spectateurs de ces événements qui financent ces actes de cruauté et de malveillance.
Et vous, avez-vous envie d’être la personne qui finance ces activités?