Les raisons qui poussent à devenir végétarien/végétarienne
Il y a plusieurs raisons qui m’ont poussée à arrêter de consommer les petites bébêtes.
C’est seulement en 2016 que j’ai commencé à m’intéresser à ce sujet et à me sentir concernée. Avant, cela ne me traversait pas vraiment l’esprit. J’ai simplement eu comme un déclic alors que j’étais de ces personnes qui disent « moi je ne pourrai jamais ». Never say never.
À titre informatif, la consommation de viande représente :
65 000 000 000 (on tape bien dans le milliard oui) animaux abattus chaque années = 2 000 animaux toutes les secondes.
L’éthique et la santé
L’éthique
Bien que je ne sois pas une fan inconditionnelle de viande au départ, j’ai voulu arrêter d’en consommer totalement. J’avais un problème de conscience. Terminé de manger du poulet dans mon curry pour “compléter mon plat”, je compense à présent par du tempeh* par exemple.
*à consommer en petite dose car cela reste du soja. L’idéal est qu’il soit issu du commerce équitable.
J’ai essayé de regarder un peu plus loin que le bout de mon nez et je me suis rendue compte qu’il n’y a, pour moi, pas d’excuse pour me considérer supérieure à l’animal. Certes, si on y pense, dans l’histoire des espèces il existe des dominants et des dominés. La souris va se faire manger par le chat, etc.
Toutefois, je ne pense pas que cela nous donne le droit de tuer comme bon nous semble. Surtout lorsqu’on peut survivre sans consommer de viande (ce qui est le cas des êtres humains).
Je refuse de manger de la viande également car je ne tolère pas la souffrance endurée par les animaux tout au long de leur (très) courte vie. De la même manière, les conditions d’abattage sont horribles. Se soucier du bien animal ne peut qu’apporter du bien. La vie des animaux est plus importante que quelques secondes de plaisir accordées aux papilles, non ?
J’ai opté pour un régime végétarien car j’ai commencé à me trouver égoïste. J’aime les animaux, vraiment tous. Mêmes les animaux “moches” ! Comment peut-on crier qu’on aime les animaux si on les mange ? En effet, j’ai le regret de vous dire que l’excuse « ceux-là sont ne sont pas mignons » est dépourvue de sens.
Qu’est-ce qui légitime le fait de manger du lapin et pas du chat ? La culture et les habitudes. Par exemple, vous allez en Asie, jamais vous ne pourrez manger de boeuf, car cet animal est considéré comme sacré.
La santé
Il est vrai que l’on peut être végétarien et très mal manger. Si on se nourrit exclusivement de patates, d’oréo et de sandwichs. Le sandwich végétarien de Macdonald’s par exemple, c’est la catastrophe.
Toutefois, un végétarien qui mange de manière équilibrée aura moins de risques de contracter des maladies cardiovasculaires, des cancers (cf. Dr. Sebi) ou encore du diabète (sans parler du risque d’obésité). L’essentiel est de toujours composer ses plats de manière équilibrée.
L’environnement
L’élevage de bétail dans le monde représente plus de 15 % des émissions de gaz à effet de serre. La planète paye donc le prix cher. Les productions d’agneau et de bœuf sont les plus émettrices.
Il existe aussi un problème de consommation d’eau. Il faut beaucoup plus d’eau pour un élevage industriel de bœufs, que pour la culture de riz (respectivement 13 500 litres contre 1 400 litres).
Pour couronner le tout, les élevages ont également besoin de ces cultures de céréales. 1/3 des récoltes céréalières est redistribué aux élevages.
Etre végétarien, je le résume donc aussi à avoir une empreinte écologique moins importante.
Les obstacles au régime végétarien
Les habitudes
Je me suis rendue compte que manger de la viande était une habitude. En effet, à présent cela ne me manque pas. Quelques odeurs peuvent me donner envie, mais après je mange mon plat végétarien pleins de saveurs, et j’oublie la tentation.
En plus, je me sens soutenue. La communauté des végétariens est grandissante. Même si bien évidemment, on essaye d’étouffer cela (à part quand il faut montrer les x petits dérapages). Prise de conscience ou effet de mode ? Peu importe… Pour une fois que la mode suit une voie honorable, on ne va pas s’en plaindre…
La pression sociale
Les soirées entre copines, les restaurants, les tapas, ce sont les moments les plus durs. La petite knacki chaude qui m’appelle pendant l’apéro en plein été ? En voilà quelque chose de dur !
Heureusement, j’ai quelques copines/copains qui cuisinent végétarien quand je suis invitée à manger. C’est vraiment très chouette, alors si vous êtes par ici, merci !
J’aimerais me contenter de vivre ma vie comme « tout le monde ». Ne pas me poser de questions. Je sais que ce n’est pas parce que, moi Camille je ne mange pas de viande que le monde changera.
Pourtant si on fait tous un petit geste, je suis persuadée que cela aura un impact. Et quand bien même, je suis heureuse tous les jours de faire ce geste et de me dire que plus de 40 kg de viandes (soit quelques 3 000 kg au cours de ma vie) auront été sauvés cette année en mangeant végétarien.
Et il ne faut pas croire… même en étant végétarien, on se régale !