Qu’est ce que le zéro déchet ?
Le principe du zéro déchet, c’est de réduire au maximum sa consommation et sa production de déchets. C’est aller au delà du principe de recyclage. On part de la source, de l’achat.
Par exemple, imaginons que vous êtes devant votre rayon madeleines. Vous avez la compilation de toutes les madeleines possibles et inimaginables, ET PARMI ELLES : le star de la madeleine. La madeleine suremballée. Je parle de ces madeleines emballées à l’unité dans des petits plastiques et qui sont encore emballés eux-même, dans le grand sachet de plastique. Ce qui fait beaucoup de déchets pour de la madeleine.
Comment faire quand on veut un en-cas ?
Vous me direz : « Et si on veut un petit snack ? ». Eh bien je crois que limiter ses déchets c’est un peu aller contre le snacking, l’emballage à l’unité. Au début c’est vraiment pénible parce qu’on est habitué. Puis, finalement en y repensant, c’est double bénéfice. Mieux pour la planète et mieux pour le corps (car cela empêche d’acheter pleins de petits gâteaux et forceà se tourner vers des fruits, des amandes etc. Malheureusement, je me doute que c’est un peu embêtant pour les papas et mamans qui courent entre travail, loisirs et maison. Oui, l’emballage à l’unité c’est rapide et pratique, mais ce n’est pas écologique…
Il faut voir le zéro déchet comme une petite action que l’on fait à échelle individuelle, mais qui peut avoir un impact important une fois toutes ces actions cumulées. C’est l’occasion de faire un véritable choix de vie. Ce mouvement s’inscrit bien évidemment dans la même lignée que la limitation de consommation du plastique. J’ai dédié un article à cette partie.
zéro déchet, par où commencer ?
Je vous ai parlé de la madeleine car j’ai été interpellée de voir ce paquet dans les placards chez mes parents (qui sont pourtant complètement dans le même mouvement, mais qui n’avaient pas fait attention. Oui cela arrive à tout le monde). Pourtant, vous pourriez commencer par la salle de bain. De mon expérience, c’est par là que j’ai véritablement débuté. C’est ce qui a déclenché un déclic. Le fait que l’on consomme de manière générale, beaucoup de produits cosmétiques (soins et beauté), est peut-être aussi une raison.
Illustration par Fannylng sur le « zéro déchet ».
Comment aller plus loin dans la démarche ?
Au delà de la salle de bain, vous pouvez également vous attaquer aux rayons vrac. Il existe maintenant beaucoup de magasins proposant ce genre de rayons (souvent des rayons bio). Initialement développés en réseaux spécialisés (boutiques bio), on les retrouve aussi en grande distribution. Riz, pâtes, légumineuses, vous pouvez trouver de tout. Si vous êtes chanceux/se, vous pourrez également vous approvisionner en lessive (si vous ne la faites pas déjà vous même). Si vous souhaitez vous engager à fond dans le mouvement, prenez des sachets réutilisables en tissus/coton, ou des bocaux.
Pour ma part, je n’ai pas encore tous les produits que propose Fanny sur son illustration. Doucement mais sûrement, j’y arrive… En revanche, j’ai découvert des initiatives très intéressantes de marques engagées qui vous permettent de découvrir des produits respectueux de l’environnement. Par exemple Pousse Pousse et leur box mensuelle présentée sur le site de produits zéro déchet et écologiques ZeroGaspi ! Une box à abonnement mensuelle qui vous envoie chaque mois des produits pour réduire vos déchets dans votre quotidien. Il existe déjà sur le marché des boxs beauté, mais j’aime particulièrement celle-ci. En plus de découvrir des produits tous les mois, ces derniers sont zéro déchet. N’hésitez donc pas à jeter un coup d’œil sur leurs kits et leurs boxs.
Quelques autres actions en faveur du zéro déchet ?
Béa Johnson est l’une des pionnières du mouvement du zéro déchet. Elle est l’auteure du livre « Zéro déchet, comment j’ai réalisé 40 % d’économie en réduisant mes déchets ». Béa a réussi à réduire ses déchets à moins de 1 litre par an. Voyons comment, dans les grandes lignes.
Voici ses préconisations pour limiter les déchets. Sa théorie est également connue sous le nom des 5R :
1. REFUSER
Tout ce dont on n’a pas réellement besoin : le courrier, les publicités dans la boîte aux lettres, les échantillons , les cadeaux poupouilles, etc.
2. Réduire
La société en général, consomme beaucoup trop. Il faut donc réduire sa consommation. En effet, on achète souvent plus que ce qu’on a besoin (meubles, habits, matériel,etc).
On a tous une tondeuse chez nous, pourquoi ne pas emprunter celle du voisin, et lui prêter en échange notre débroussailleuse ? On réduit la consommation et la production, en faveur de l’écologie (et du portefeuille).
3. Réutiliser
Cela peut passer par les habits ou les meubles (tout ce qui est d’occasion). C’est aussi remplacer tout les produits jetables par un équivalent réutilisable. Comme les bouteilles d’eau par exemple.
4. Recycler
Ici, il s’agit de tout ce qui n’entre pas dans les 3 catégories précédemment citées. C’est-à-dire ce que l’on n’aura pas pu refuser, réduire ou réutiliser. Normalement, le bilan est mince.
5. Composter le reste
Alors on part sur tout et rien là hein ! Tous les détritus organiques : les épluchures de la mandarine de Noël, les carottes, la salade qui a commencé à pourrir, les poils dans le lavabo, les cheveux sur la brosse, la poussière balayée, etc. Bref, tout ce qui se décomposera naturellement.
Le shampoing, le dérodorant et l’oriculi
J’ai acheté le coffret Lamazuna en boutique spécialisée il y a quelques mois. Il est composé d’un dentifrice, d’un shampoing, d’un déodorant et d’un oriculi. Ce qui représente déjà une belle compile de ce dont j’ai besoin dans ma salle de bain.
La boite en bois m’a coûtée 20,00€. Le plus, c’ est que je vais pouvoir la réutiliser car elle est plutôt jolie. Le prix n’est vraiment pas excessif quand on s’intéresse de plus près à la marque : vegan, cruelty free, zéro déchet, fait main en France, etc.
Chacun de ces produits dure d’ailleurs plus longtemps qu’un produit dit « classique ».
- Autres marques [bio] françaises : Secret de Provence, les Essentiels, Savonnerie du Regagnas, Abellio, Louise Emoi, La Savonnerie Bourbonnaise, etc.
- Sites de revente : Mademoiselle bio, Slow cosmétique, Greenweez, Monde bio, etc.
Dans l’ordre : déodorant, shampooing (déjà bien utilisé), dentifrice, oriculi.
Les disques démaquillants
J’utilise également les disques démaquillants lavables de la marque Les tendances d’Emma. Il en existe également chez Lulu Nature.
Vous pouvez aussi en réaliser vous-même. C’est un joli cadeau que j’ai eu à Noël et j’en suis super contente. Je n’utilise plus que ceux-là. La sensation est très douce, ce qui est très important surtout pour les yeux, où la peau est plus sensible.
La brosse à dent
Passons au dilemme des brosses à dent maintenant.
On pourrait penser que la brosse à dent n’est pas prioritaire. Pourtant, au vu du nombre de personnes qui se brossent les dents, et au rythme où elles sont changées, cela fait beaucoup de brosses à dent utilisées.
Bien sûr, même si on dit que le plastique est recyclable, on sait très bien que les 3/4 de nos brosses à dent sont probablement errantes dans les mers, ou enfouies sous la terre.
Pourquoi ne pas opter pour une brosse à dent biodégradable, qui plus est, avec un style plus sympa qu’une marque de grande surface ?
Le bémol pour les brosses à dent en bambou? Leur provenance un peu lointaine. Il est aussi compliqué de trouver des brosses à dent entièrement biodégradable. Le problème provient du nylon utilisé pour la tête de la brosse. La marque boo a réalisé à ce sujet, une étude sur les différents nylon. Plutôt intéressant.
Puisqu’il en faut pour tout le monde, voici donc quelques marques qui proposent des brosses à dent :
- en bambou : Hydrophil, Charles Germain, outdoor freaks, coco lab, Ray of smile, Ecomonkey, etc.
- à tête changeable : Lamazuna, Edith, Smiloh, etc.
Le siwak
Le SIWAK est une alternative à la brosse à dent. C’est un petit bâtonnet qui nous vient directement des déserts du Moyen Orient (pour le côté fabriqué en France, on repassera). Son utilisation est recommandée par l’OMS depuis plusieurs années déjà : vertus antiseptiques, composée de vitamine C et de sels minéraux.
C’est une habitude à prendre. Mais vous l’aurez compris, plus naturel c’est compliqué à faire. Vous en trouverez dans les magasins bio. Evidemment, petit bémol avec la provenance lointaine.
- Autre bémol pour certaines marques : celle que j’ai reçue était malheureusement emballée dans un plastique. Mais il semblerait qu’il en existe avec des étuis en bambou ou pochettes en coton.
Comment utiliser le SIWAK sur Wikihow.
Les bocaux
Pour la cuisine,j’utilise des petits bocaux pour le riz, les graines, les légumineuses, etc. Je les ai remplis de produits en vrac qui viennent de chez Markal.
J’aime avoir de tout pour cuisiner ce que je veux et quand je veux. Une fois cumulés, tous ces produits commencent à représenter pas mal de sachets plastiques. Du coup, pourquoi ne pas acheter en vrac, dans des petits sacs réutilisables ? Au retour des courses, hop dans un bocal en verre, et voilà une déco en plus.
Les vêtements
Ici, je parle de toutes les affaires et les meubles trouvés en récup, en friperie ou d’occasion. Je ne vous en fait pas le listing, ni même une photo car cela représenterait la moitié de mon placard.
Évidemment, ce n’est pas toujours évident de s’y tenir, et il m’arrive toujours de faire des « faux pas ». Mais j’essaye au quotidien de faire plusieurs petits efforts.
Si vous aussi vous voulez faire un petit pas pour la planète, REJOIGNEZ LA CAUSE ZÉRO DÉCHET !
Vous avez déjà essayé ? Partagez votre expérience en commentaire.