Nous avons tous des croyances construites par notre éducation, nos expériences et nos rencontres. Si certaines croyances sont inspirantes, d’autres sont considérées comme des croyances limitantes, des fausses croyances, des croyances limitatives. Ces croyances restrictives sont le fruit d’années de formatage et de programmation mentale. Ces croyances limitatives nous empêchent parfois de nous développer personnellement, de développer notre plein potentiel et nous ralentissent tout simplement dans notre vie. Avoir des croyances limitantes n’est pas une fatalité puisqu’il est possible d’alimenter de nouvelles croyances. L’essentiel est de prendre conscience de leur existence, d’identifier ces injonctions et de chercher à supprimer ces croyances limitantes. Aujourd’hui, je te propose un nouvel article pour transformer ses croyances limitantes en croyances ressources/stimulantes.
Qu’est-ce qu’une croyance limitante ?
Avant de nous lancer dans la définition d’une croyance limitante, demandons-nous d’abord ce qu’est une croyance. Une croyance peut-être définie de la manière suivante : “Action, fait de croire une chose vraie, vraisemblable ou possible.”. Avoir une croyance, ce n’est donc pas détenir la vérité.
Il existe plusieurs types de croyances.
- Les croyances aidantes, croyances stimulantes ou croyances portantes : ce sont les croyances qui nous aident à avancer dans la vie, à nous motiver, à nous pousser à atteindre nos objectifs. Ce sont celles qui rendent notre vie plus facile.
- Les croyances limitantes ou croyances limitatives : ce sont celles qui peuvent nous faire perdre confiance en nous, qui nous font douter, qui nous freinent et nous empêchent d’accomplir nos rêves. Ce sont des croyances qui nous éloignent de notre mission de vie. Elles sont nuisibles au bonheur et à l’épanouissement. Les croyances limitantes nous enferment quelquefois dans des cases. À force d’être répétée, une information se transforme en croyance restrictive, en fausse croyance. Par exemple, si tu as toujours entendu dire que la jalousie dans un couple est normale, alors il y a de fortes chances pour que tu continues de le croire aujourd’hui. Pourtant, cette croyance erronée peut empêcher ton couple d’avancer dans une relation saine.
Les croyances limitantes peuvent elles-mêmes être séparées en plusieurs sous-catégories. Selon la programmation neuro-linguistique (PNL), les croyances limitatives peuvent se traduire sous forme de :
- dévalorisation ou absence de valeur : c’est le fait de penser de ne pas assez bien pour mériter sa place au sein d’un groupe, pas assez fort(e) pour réussir à atteindre ses objectifs, etc. Même si atteindre l’objectif est vraiment souhaité par la personne, qu’elle sait que cet objectif est atteignable, elle pense ne pas le mériter. On pourrait lier ce type de croyance au syndrome de l’imposteur qui se manifeste chez les personnes qui ne se sentent pas légitimes et qui attribuent leur mérite aux autres.
- désespoir : ou le fait d’être persuadé(e) que l’on n’atteindra jamais son but, peu importe ce que l’on entreprend. C’est une forme de victimisation face à un manque de contrôle.
- impuissance : c’est le fait de penser que, même si d’autres personnes peuvent atteindre un objectif, dans son propre cas, ce n’est pas possible. Et ce, peu importe ce que l’on fait, car on n’en est pas capable.
D’où viennent les croyances restrictives ?
Comme je le disais en introduction, une croyance peut se construire à partir d’à peu près tout. Ce que l’on entend à la maison quand on est petit(e), ce qu’on lit dans les livres à l’école, ce que l’on voit de nos propres yeux, ce que l’on imagine pouvoir exister, ce que l’on voit dans les médias (parfois le royaume de la désinformation), etc. On peut donc croire à des choses factuelles comme imaginaires.
La plupart de nos croyances sont bâties sur des croyances populaires. En d’autres termes, nos croyances se basent sur celles de la majorité, ou encore sur les croyances familiales, sur les croyances culturelles et sur les croyances issues de l’éducation.
Beaucoup de croyances sont fondées sur nos expériences de vie, positives comme négatives. Certains traumatismes vécus dans le passé, dont on se souvient ou non, nous formatent et programment notre cerveau. Ce que l’on voit et ce que l’on ressent, créent nos croyances.
Crédit photos : Sebas Gutierrez, @darko.35 et @nathy_byw
Pourquoi transformer ses croyances limitantes ?
Les croyances limitantes impactent notre comportement
En général, nous agissons instinctivement de manière à correspondre à nos croyances. Par exemple, si je pense que je vais pouvoir devenir une experte du sommeil en lisant beaucoup de bouquins sur le sujet, je vais donc acheter une grande quantité d’ouvrages pour ce faire. J’agis de manière à m’adapter à ma croyance. Comme le dit l’auteure Marie-Laure Cuzacq, il s’agit en fait de se comporter de façon à se conformer à l’idée que nous nous faisons de nous-même.
Si ce schéma peut être positif dans certaines circonstances, lorsqu’il s’agit de croyances négatives et limitantes, c’est différent. Il faut savoir que notre cerveau est un expert du tri de l’information. Ce qu’il préfère avant tout, c’est retenir les informations qui le réconfortent dans ses croyances. Autrement dit, le cerveau alimente les croyances. C’est grâce à la zone du cerveau appelée “formation réticulée” que ce processus se produit. Transformer ses croyances limitantes n’est donc pas toujours facile puisque c’est un cercle vicieux. Toutefois, ce n’est pas impossible et nous le verrons par la suite.
Les croyances limitatives réduisent la confiance en soi
Puisque les croyances restrictives impactent le comportement, il semble logique qu’elles touchent également la confiance en soi.
Lorsque certaines croyances limitantes vont à l’encontre de nos objectifs, elles créent des pensées négatives et ont tendance à casser le moral. Les fluctuations de pensées négatives sont très néfastes pour la confiance en soi, car à force de les ressasser ces idées, le cerveau les intègre comme vraies. C’est aussi ce que l’on pourrait appeler les prophéties auto-réalisatrices ou l’auto-réalisation des prophéties. Par exemple, admettons que je me répète sans cesse que je vais échouer à mon examen. Je me mets d’ores et déjà dans une situation d’incapacité, et j’ai de fortes chances d’échouer. C’est ni plus ni moins la loi de l’attraction.
Il faut donc apprendre à lâcher prise et sortir de cette prison mentale créée par notre système de croyance erroné si l’on ne souhaite pas être freiné(e) dans ses actions. Il faut lutter contre cette programmation, cet auto-sabotage qui représente un obstacle à l’épanouissement et à la réussite.
Comment transformer ses croyances limitantes ?
1. Repérer une croyance
Pour transformer ses croyances limitantes, il faut tout d’abord prendre conscience de leur existence. Il faut donc identifier ses croyances limitantes afin de les transformer en croyances stimulantes.
L’une des solutions pour changer les croyances profondes est, lorsque tu te retrouves dans une situation qui te pose problème, de te demander : quelles sont les croyances qui ressortent de cette situation ? Ensuite, demande-toi si ce sont ces croyances personnelles qui te poussent à agir tel que tu le fais.
Cela te demande probablement de sortir de ta zone de confort, car tu vas devoir bousculer tes pensées que tu croyais jusqu’ici, véritables.
2. Définir le coût de sa croyance et le bénéfice de sa croyance
Une croyance vient nourrir un besoin : le besoin d’accomplissement, le besoin de reconnaissance, le besoin de sécurité, etc. Cependant, il n’est pas impossible que ta croyance limitante aille à l’encontre de tes valeurs personnelles, t’empêche d’agir en accord avec toi-même, détruise ton attitude positive et ton optimisme.
Pour remédier à cela, tu vas définir le coût de ta croyance et le bénéfice de ta croyance. Ainsi, tu sauras s’il est nécessaire de continuer à alimenter ces croyances, ou s’il faut reprogrammer ces croyances erronées. Pour cela, tu vas pouvoir faire un rapide travail de visualisation en te posant les questions suivantes :
- Mon comportement est-il déterminé par cette croyance ?
- Cette croyance peut-elle me mettre en porte-à-faux ?
- Cette croyance va-t-elle à l’encontre de mes principes moraux ?
Si les réponses à ces questions sont oui, alors garder cette croyance te coûte probablement plus que ce qu’elle t’apporte de bénéfices. C’est pourquoi il est temps de chercher à ancrer une nouvelle croyance dans ton esprit.
3. Se créer de nouvelles croyances
Alimenter une nouvelle croyance est un travail de développement personnel qui peut t’aider à changer de vie et à revenir au cœur de ce qui est important pour toi. Cela peut te permettre de retrouver l’alignement dont tu as besoin pour te développer en tant que personne et atteindre tes objectifs. C’est plus ou moins une reconversion.
Pour formuler une nouvelle croyance, je t’invite vivement à choisir une croyance positive. Même si elle n’est pas opposée à ta croyance limitante de base, elle peut simplement la transformer de manière à soulever des blocages.
Par exemple, ta croyance limitante initiale peut être : « Je ne peux pas créer mon entreprise car je n’en ai pas les compétences. ».
Cette dernière peut se transformer en nouvelle croyance positive comme par exemple : « Pour monter mon entreprise, je dois me documenter davantage sur les techniques de vente. ».
Dans ce cas, bien que ta croyance te challenger, elle est positive et va te porter plutôt que t’empêcher d’avancer.
Pour aller plus loin dans ton développement personnel :
Transformer ses croyances limitantes peut prendre du temps. Après avoir été formaté(e) des années, il est parfois difficile de changer les croyances qui se sont installées inconsciemment. Cependant, il ne faut pas prendre à la légère l’existence et l’impact des croyances réductrices sur notre vie. Ces croyances ont un pouvoir illimité et peuvent être néfastes sur la plan professionnel comme personnel. Pour mettre toutes les chances de ton côté, pourquoi ne pas te créer de nouvelles croyances portantes positives ?