Pratiquer le yoga, c’est offrir à son esprit et à son corps un cadeau quotidien. Les bienfaits du yoga sont nombreux, et les inconditionnels yogis et yoginis d’un âge avancé en sont la preuve vivante. Pour maintenir son corps en bonne santé, garder sa vitalité et la mobilité de son corps, la pratique des asanas est une solution miracle. La pratique des techniques de respirations est également une nouvelle bouffée d’oxygène qui permet de nettoyer les poumons ou améliorer la capacité respiratoire. Cependant, pour certaines personnes, le yoga peut avoir les effets inverses. En fonction de la condition physique de chacun, pratiquer certains types de respirations ou postures de yoga peut s’avérer dangereux. Cela est valable pour les séances de yoga en Hatha-yoga, yoga Vinyasa, Kundalini yoga, etc. Pour éviter cela et avoir une pratique du yoga sûre, voici les dangers du yoga et les contre-indications.
1. Les dangers du yoga durant la pratique des asanas
Un asana doit toujours être pratiqué en pleine conscience. Autrement dit, lorsque vous réalisez des postures de yoga, vous devez être concentré(e). Si vous regardez le tapis de votre voisin(e) durant votre séance de yoga en studio, ou si vos pensées divaguent, vous pouvez vous faire mal. Une seconde d’inattention peut vous faire faire des mauvais mouvements. Pensez à toujours avoir une pratique rigoureuse, dans la fluidité, à penser à l’alignement du corps, etc.
Si nous passons aux contre-indications à présent, voici plusieurs maladies et conditions physiques qui demandent de s’abstenir de pratiquer les asanas, ou de les adapter :
- Hypertension artérielle et hypotension artérielle. Si vous souffrez de pression artérielle trop haute, vous ne devez pas pratiquer des postures dans lesquelles votre cœur est situé au-dessous de votre visage (inversions). C’est donc le cas des inversions. Vous pouvez toutefois pratiquer certains asanas assis(e) et debout. Vous pouvez également adapter les salutations au soleil.
- Les problèmes cardiaques. S’abstenir de pratiquer les postures inversées et adapter les Séries Surya Namaskar (Salut au soleil).
- Problèmes de thyroïde.
- Articulations fragiles et fractures.
- Problèmes de dos. Les asanas faisant partie de la catégorie des « backward bends » ou souplesse du dos avec poids vers l’arrière, ne doivent pas être pratiqués par les personnes ayant déjà une courbure très prononcée du bas du dos. Les « forward bends » ne doivent pas être pratiqués par les personnes ayant des maux de dos, hernies, etc. Les personnes avec des problèmes de disques lombaires ou de sciatique devront s’abstenir de pratiquer les torsions.
- Récentes opérations abdominales. Les twists (torsions) sont à proscrire suite à ce type d’opération.
- Problèmes et inconforts dans la zone du cou. Les inversions ne doivent pas être pratiquées par les individus souffrant de douleurs cervicales.
Si vous êtes concerné(e) par l’un des cas cités ci-dessus, avant de commencer le yoga, veuillez consulter votre médecin. Si ce dernier vous prescrit un traitement et vous donne son feu vert, vous pourrez pratiquer le yoga sans difficultés particulières.
Focus sur les inversions : les postures où la gravité est inversée sont les postures qui ont le plus de contre-indications. Ne les pratiquez pas si vous avez des problèmes cardiaques, une tension élevée, de l’artériosclérose, un glaucome, une infection de l’oreille interne, une maladie du cerveau, des problèmes dans le cou et en période de menstruation.
À noter : Ces contre-indications pour le yoga sont générales, et toutes les postures disposent de leurs propres bénéfices et contre-indications.
Crédit photos : Sebas Gutierrez, @darko.35 et @nathy_byw
Télécharge gratuitement mon E-book sur la souplesse des jambes.
2. Les contre-indications à la pratique des pranayamas : les respirations
Durant les cours de yoga tout comme au quotidien, il est important de respirer par le nez. C’est la façon de respirer la plus saine. Respirer par la bouche ne filtre pas, et vous fatigue davantage. Dans les techniques de respirations, seules certaines ayant pour but de refroidir le corps, se font pas la bouche. Autrement, vous devez respirer par le nez.
- Problèmes respiratoires passagers. Nez bouché, fièvre, grippe. Pour pratiquer un pranayama correctement, l’air doit pouvoir circuler librement dans les deux narines.
- Hypertension artérielle, problèmes cardiaques, épilepsie, hyperthyroïdie, ulcère de l’estomac, acidité ou anxiété. Ne pas pratiquer la technique de respiration Surya Bhedaa.
- Infections de l’oreille. Ne pas pratiquer Bhramari.
- Dents sensibles, manquantes ou présence d’un dentier. Ne pas pratiquer Sheetkari, la respiration du sifflement.
- Problèmes rétiniens, glaucome, maladies pulmonaires, asthme, bronchites . Ne pas pratiquer Bhastrika, la respiration du feu.
- Vertiges, épilepsie, AVC, ulcère de l’estomac, pression artérielle élevée, hernies. Ne pas pratiquer Bhastrika et Kapalbhati.
- Problèmes cardiaques. Ne pas pratiquer Kapalbhati.
Pour approfondir vos connaissances sur le sujet :
- Tout savoir sur le yoga
- Pourquoi le yoga est-il bon pour la santé ?
- Les 8 membres du yoga selon Patanjali
Les dangers du yoga sont présents et il ne faut pas minimiser leur existence. Bien évidemment, si vous n’avez pas de problème de santé particulier, il vous suffit d’écouter votre corps qui vous envoie des signaux d’alerte en cas de fatigue ou d’inconfort. Il est impératif de toujours l’écouter et de ne jamais forcer les mouvements. Un asana est un mouvement stable et confortable qui s’atteint avec la pratique, la patience et l’aide de la respiration. Lorsque vous consultez votre médecin, rappelez-lui le type de yoga que vous souhaitez pratiquer, et quels sont les particularités de ces classes de yoga. Effectivement, bien souvent, ils n’ont pas connaissance des spécificités. Vous pouvez également vous rapprocher de votre professeur de yoga certifié, mais dans tous les cas, ce n’est pas un médecin. Elle/il ne peut que vous donner des conseils et vous aiguiller. Si vous souhaitez pratiquer le yoga en fonction d’une maladie, n’oubliez pas que vous pouvez vous tourner vers le yoga restauratif ou le yoga thérapeutique.